El hexágono   Les injures oubliées 06/02/2021 59:44

Resumimos todo el alfabeto del “Dico des injures oubliées” de Sabine Duhamel donde redescubriremos antiguos términos populares en desuso en Francia pero no por ello menos sugerentes.

Merde In France : Jacques Dutronc – Blouse du dentiste: Bénabar – Ça va le diable : Juliette Gréco – Tu pu du cul : Odezenne – Marche à l’ombre : Renaud - Ils viendront vous botter les fesses : Louis Capart - Bête à manger du foin : Marc Aryan – Non non non non (je ne suis plus saoul) : Miossec – Le zizi : Pierre Perret – Du coq à l’âme : Lynda Lemay – Frime : SCH –Arrête de t’la péter : Didier Super – Le mal de toi : Amel Bent – Sacré dollar : Missiles – Quand tu te tires : Sarclo – Le zèle des îles : La Tordue

Y aquí os dejamos las injurias olvidadas

ALLER À SES AFFAIRES : déféquer Vient du nom que l’on donnait autrefois à la chaise percée, alors baptisée « chaise d’affaires ». Le « brevet d’affaires » désignait même le privilège qui consistait à demeurer dans le même lieu que le roi lorsqu’il se trouvait sur sa chaise percée…

BISCOTER : faire l’amour Terme notamment employé par Rabelais pour bis cotter, être cotte sur cotte (la cotte était sorte de blouse portée aussi bien par les hommes que par les femmes).

COQUECIGRUE : bêtise, mensonge La coquecigrue était un animal imaginaire, mélange de coq, de cygne et de grue : le mot servait, par extension, à désigner toute chose ou parole inventée et sans valeur. On disait aussi « à la venue des coquecigrues » pour signifier « jamais » et on appelait cocquefredouille un benêt, un niais.

DIANTRE ! : exclamation Ce mot, qui était utilisé pour ne pas prononcer le nom du diable (et éviter ainsi de s’en attirer les foudres), était employé pour marquer la surprise, l’impatience ou l’indignation.

ÊTRE EXCELLENT : sentir mauvais des aisselles L’expression vient d’une déformation dans la prononciation d’« excellent » que l’on énonçait esselent et qui a donné lieu au jeu de mots : « aisselant ».

FRELAMPIER : personnage étrange et obscur À l’origine, les frelampiers étaient les hommes chargés d’allumer les lampes d’une ville à la tombée de la nuit. On s’est ensuite servi du nom de ces travailleurs, qui œuvraient dans l’ombre et les ténèbres, pour qualifier avec mépris tout personnage obscur ou « issu du néant ».

GROS VISAGE : les fesses Expression dont on se servait pour désigner le postérieur.

HAPPELOURDE : attrape-nigauds Désignait à l’origine une pierre fausse ou un faux diamant. Le mot vient de « happer », « prendre » et de « lourd » pour « lourdaud ».

IMBRIAQUE : tête en l’air Au départ, le mot signifiait « ivre » (dérivé du latin ebriacus). Il a ensuite servi à désigner un(e) écervelé(e), dont l’attitude et les propos incohérents rappelaient ceux d’une personne saoule.

JACQUEMARD : sexe de l’homme Au sens propre, le jacquemard (ou jacquemart) était un personnage armé d’un marteau qui venait frapper les heures sur le timbre d’une horloge. Il a été détourné de ce sens par Rabelais et le peuple parisien.

LEVER LA CRÊTE : frimer Cette expression, qui fait évidemment référence au coq (animal jugé prétentieux à l’époque), s’employait pour désigner une personne hautaine et orgueilleuse qui venait narguer les autres lorsqu’elle avait de la chance.

MÉRINOS : personne qui a mauvaise haleine Ce terme, utilisé dans les faubourgs parisiens, est basé sur un jeu de mots. Le mérinos est une race de mouton élevé pour sa laine : il a donc « la laine forte » (l’haleine forte).

NAQUETER : fayotter De naquet, « laquais » : flatter les personnes haut placées dans le but de s’attirer leurs faveurs.

OUVRIR SA TABATIÈRE : péter

PARBLEU : juron Pour éviter de dire « par Dieu ». Variantes : pardine, parbieu.

QUE LE MAULUBEC VOUS TROUSSE ! Malheur à vous ! Expression employée par Rabelais mais originaire du Languedoc, qui signifiait « Que vous soyez rongé par le mau loubet », littéralement le « mal du loup aux jambes », réputé incurable et douloureux. Certains dictionnaires donnent une autre signification de malubec : les uns le traduisent par « mal du bec » (infection de la bouche que l’on craignait de voir toucher le cerveau), d’autres par « mal du loup » (faim de loup).

RIOCHER : ricaner bêtement Déformation de rioter, « rire niaisement ». On disait aussi un rioteur et une rioteuse.

SACREBLEU : juron « Sacré » était employé dans beaucoup d’expressions pour renforcer la portée d’un mot et exprimer son mépris : « sacré vilain », par exemple. « Bleu » était employé à la place de « Dieu » pour éviter le blasphème. On trouve de nombreux dérivés de cette interjection comme, par exemple, Sacredié ou Sacrelote.

TIREZ VOS GRÉGUES ! : allez-vous-en ! Grègues était employé pour désigner les hauts-de-chausse. On disait aussi « tirez vos chausses » lorsqu’on souhaitait chasser quelqu’un.

UT ! Va-t’en, va te faire voir L’ancêtre de « zut ». Le mot est extrait d’une tirade de pièce comique : « Sais-tu la musique ? Eh bien, Ut ! ». Il était employé pour envoyer promener quelqu’un dont on souhaitait se défaire.

VA-T’EN AU MAIL : va te faire voir Le mail était une sorte de marché parisien où l’on vendait des pommes. L’expression, grossière à l’époque, était utilisée comme fin de non-recevoir ou pour se débarrasser d’un importun.

WAGON : femme de mauvaise vie On disait aussi une « femme de troisième classe » et on désignait par « wagon de première » les filles réservées aux hommes les plus riches.

ZÈDRE : tordu, fourbe Zèdre est la déformation populaire de la lettre « Z ». « Être comme un zèdre » signifiait « être tordu » (par opposition à « droit »), en référence aux formes zigzagantes de la lettre.

Duhamel, Sabine. Dico des injures oubliées (French Edition) (p. 93). J'ai Lu. Edición de Kindle

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